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Conseils pour aider votre enfant en cas de harcèlement et intimidation à l’école

14 novembre 2017, par Granny Smith Saisons
Credit photo: Pexels/Mikhail Nilov

Dynamique, travailleuse et créative, je travaille fort à récolter des sites web dans mon verger toute la journée et à écrire des articles comme celui-ci.

Nous entendons souvent parler de l'intimidation à l'école. C’est lorsqu’une personne essaie d’en dominer une autre de façon répétée par des moqueries, des gestes violents ou le rejet. La victime est sous l'emprise d'une autre personne ou d'un groupe et a de la difficulté à se défendre.

La cour de récré est une mini-jungle où certains enfants se font chahuter plus que d’autres. Si votre enfant est victime d'intimidation, il est important d'intervenir rapidement. Voici quelques conseils pour vous aider et votre enfant à gérer le harcèlement.

  1. Reconnaître les types d’intimidation
    • L’agression physique : Les agressions physiques telles que frapper, pousser, bousculer, donner des coups de pied ou des coups de poing font partie de ce type d'intimidation aussi lorsqu’un enfant impose sa loi à l'école en menaçant les autres.
    • La cyber intimidation : À partir du moment où un enfant ou un adolescent est devant un ordinateur, un cellulaire ou tout autre objet lui donnant accès à Internet ou à un réseau, il peut vivre de la cyber intimidation. Il peut recevoir des courriels ou des textos haineux, des insultes, des propos humiliants. Les fausses rumeurs, discutées au point précédent, peuvent se répandre à une vitesse folle avec les nouveaux outils de communication.
    • L’exclusion : Il arrive qu'un élève soit systématiquement exclu de toute activité de groupe, de tout travail d'équipe ou même de simples jeux de cour de récréation. Quand l'exclusion s'acharne sur un même élève sur une base quotidienne et de façon prolongée, cela peut être considéré comme de l'intimidation.
    • Les fausses rumeurs : Voilà déjà une forme un peu plus subtile d'intimidation : la diffamation. Lancer et maintenir une fausse rumeur qui porte atteinte à la réputation d'un autre élève peut avoir des conséquences catastrophiques sur son estime de soi, sur son intégration sociale et même sur sa santé mentale.
    • L’humiliation : Quand un élève en humilie un autre devant des pairs, soit en lui criant des noms, en le critiquant de façon agressive ou en faisant des blagues douteuses à son sujet, cela peut être aussi douloureux psychologiquement qu'un coup de poing au visage peut l'être physiquement, et peut-être même plus.
    • Le taxage : Le taxage est synonyme d’extorsion. Il se caractérise par des gestes violents ou des menaces en vue d’obtenir de l’argent ou des objets d’une personne sans son consentement. En fait, le taxage est considéré comme un vol qualifié avec menace d’extorsion.
  2. La prévention : discutez avec votre enfant
    • Discutez de la différence entre les types de harcèlement et les taquineries avec votre enfant. Il est important de distinguer une simple querelle entre enfants de l’intimidation. Cette dernière est caractérisée par le caractère répétitif et constant des gestes posés.
    • Dites à votre enfant que tous les élèves d'une école ont le droit de s'y sentir en sécurité et que toutes les écoles doivent nécessairement avoir une politique et des règles en matière d'intimidation.
    • Si les parents sont invités à certaines activités de prévention de l’intimidation, tentez d'y être présent.
    • Parlez de l’importance de se confier, de ne pas rester seul dans la situation. On peut lui expliquer qu'il est normal d'hésiter à en parler, que personne n'est fier d'avouer qu'il est la cible d'un intimidateur, mais que c'est probablement une situation où obtenir l'aide d'un adulte de confiance est nécessaire.
    • Informez-vous régulièrement de sa journée scolaire.
  3. Soyez à l’écoute afin de détecter les premiers signes d’intimidation. Il est possible que votre enfant vive de l’intimidation si :
    • son intérêt et sa motivation pour l’école diminuent grandement;
    • il ne veut plus aller à l’école;
    • il se replie sur lui-même, devient plus secret et s’isole;
    • il vous dit souvent qu’il ne se sent pas bien, qu’il a mal au ventre ou qu’il est malade;
    • ses notes chutent;
    • il dort mal;
    • il revient à la maison avec des vêtements sales ou des blessures;
    • il évite les contacts avec les autres enfants;
    • il n’est pas enthousiaste à l’idée de faire des activités de groupe ou scolaires;
    • il vit de l’anxiété, de la peur, de la méfiance;
    • il ne veut pas vous parler de ce qu’il fait à l’école ou de ses pairs;
    • il recherche la présence des adultes;
    • il fait des détours pour ne pas prendre le chemin habituel, veut arriver très tôt ou très tard à l’école pour ne pas croiser les élèves dans la cour;
    • il dit perdre (ou se faire voler) des objets personnels comme son lunch, ses collations, sa tuque, ses cartes de jeu, etc.
  4. Comment aider un enfant qui vit de l’intimidation
    • Si vous soupçonnez que votre enfant est victime d’intimidation, la première chose à faire est d’essayer d’en savoir plus, sans trop insister.
    • Posez des questions et restez calme et attentif; laissez votre enfant s’exprimer sans l’interrompre.
    • Ne le jugez pas. Ne lui dites pas ce qu’il aurait dû faire ou non.
    • Félicitez votre enfant d'avoir discuté de la situation avec vous.
    • Discutez avec votre enfant pour tenter de bien comprendre ce qui se passe. Amenez-le à nommer ce qu’il ressent. Misez sur ses forces et aidez-le à évaluer l’importance qu’il accorde à l’intimidateur.
    • Expliquez à votre enfant qu'il n’a rien fait pour justifier ces actes. Les enfants ont parfois l'impression que c'est de leur propre faute s'ils sont harcelés, et qu'ils doivent faire quelque chose de mal qui le justifie.
    • Aidez votre enfant en lui donnant des trucs pour s’affirmer. Dites-lui de répondre à son intimidateur, de le laisser tranquille, mais de ne pas se faire justice soi-même avec la violence.
    • Prévenez quelqu'un à l'école (comme un enseignant, un directeur ou un conseiller) que ce harcèlement a lieu. Les responsables scolaires peuvent généralement trouver une façon d'intervenir de manière à ce que l'intimidateur n'embête plus votre enfant.
    • Si la direction de l’école ne répond pas ou ne réagit pas d’une façon qui vous satisfait, avisez la commission scolaire de la situation. Si cette démarche ne vous satisfait pas non plus, adressez-vous au protecteur de l’élève de la commission scolaire de votre enfant.
    • En tout temps, si vous croyez votre enfant en danger, n'hésitez pas à appeler la police.
    • Si le problème persiste et si vous sentez que votre enfant en est très affecté, demandez l’aide d’un psychologue ou psychoéducateur de l’école, du CLSC ou d’un organisme près de chez vous.
    • Vous pouvez utiliser la démarche proposée par le Dr Égide Royer, psychologue : la règle du 48-48-48.
    Credit: www.accroc.qc.ca
  5. Les conséquences
    À court terme, l’intimidation a pour conséquence de nuire à l’estime de soi d’un enfant. Il pourra aussi être démotivé, avoir peur et ne plus vouloir se présenter à l’école. À long terme, l’intimidation peut mener à de l’anxiété, à des difficultés scolaires, à de l’absentéisme à l’école, à des troubles de la mémoire, à la dépression, etc. Il est donc important de ne pas prendre une telle situation à la légère, de détecter les premiers signes d’intimidation et d’intervenir correctement.
  6. La règle du 48-48-48
    • Avisez la direction d'école de la situation par téléphone. On devrait vous informer des mesures prises pour que la situation cesse dans au plus 48 heures.
    • Si vous ne recevez aucune réponse, avisez par écrit la direction de l'école (avec copie conforme à la direction de la commission scolaire) et demandez une réponse dans les 48 heures suivantes.
    • Si vous ne recevez toujours aucune réponse, avisez le Protecteur de l'élève attitré à la commission scolaire et demandez une réponse dans les 48 heures.
  7. Des sites de références

Les situations de violence et d'intimidation ne doivent pas être tolérées à l'école. Souhaitons que ces conseils aient pu vous fournir des pistes intéressantes pour mieux combattre l'intimidation.

Sources: